Dans quel monde voulez-vous travailler en 2030 ?

Les travaux préparatoires du WEF 2018 (World Economic Forum)  se sont appuyés sur une étude de PwC « Workforce of the future » explorant 4 mondes possibles à l’horizon 2030 : le monde rouge, semblable à un incubateur géant dédié à l’innovation, le monde bleu où les grandes entreprises exercent une domination totale, le monde vert des entreprises citoyennes et responsables, le monde jaune où l’homme tient la première place.

  • Le monde rouge favorise les innovateurs et les entrepreneurs qui utilisent les plate-forme digitales. C’est un monde plein de promesse et d’aventures où les projets se développent à vive allure pour donner au consommateur ce qu’il demande. Mais c’est aussi un monde risqué où l’innovation se développe beaucoup plus vite que la réglementation avec de nombreux procès à la clé. Les spécialistes sont prisés. Ce qui compte dans une carrière est avant tout d’acquérir des blocs de compétences, de faire des expériences multiples et d’étoffer au fur et à mesure son réseau. Le nombre de travailleurs indépendants non attachés à une entreprise, passant d’un projet en projet à un autre, explose.
  • Le monde bleu est dominé par de grandes entreprises très influentes qui ont la capacité de se substituer aux états et de les concurrencer. Le travail est optimisé à travers une utilisation renforcée de techniques physiques, cognitives et médicales. La performance est poussée à ses limites extrêmes. C’est un monde où les préférences individuelles l’emportent sur les croyances en matière de responsabilité sociale. Les entreprises fournissent de nombreux avantages et services comme l’éducation des enfants, l’assurance vieillesse et santé auparavant délivrés par l’état.
  • Le monde vert est un monde où la responsabilité sociale et environnementale des entreprises devient un impératif fort pour faire du business. L’automatisation et la technologie sont des facteurs essentiels pour protéger les ressources rares et minimiser les dommages environnementaux. L’importance attribuée à l’éthique conduit à mettre l’accent sur la diversité, les droits de l’homme, et l’impact non financier du business. Les employés sont censés refléter les valeurs de leurs employeurs dans leur vie professionnelle mais aussi personnelle.
  • Le monde jaune donne la première place à l’homme. C’est le retour des guildes qui protègent les droits de leurs membres et forment de nouveaux artisans. C’est un univers où les qualités purement humaines sont hautement évaluées La frontière entre le travail et la maison est floue. L’automatisation des tâches qui sont pénibles, nuisibles ou impossibles à réaliser pour les humains, se poursuit. Les entreprises sociales et communautaires prospèrent. Le crowfunding permet d’attirer du capital vers des marques éthiques et irréprochables. Il y a une recherche de sens et de pertinence.  

Le point commun de ces quatre mondes

Ces quatre mondes ont un point commun : ils dépendent des technologies digitales. S’ils sont opposés, ils ne sont pas totalement incompatibles. Et il est fort probable qu’en 2030, ils cohabitent entre eux même si l’un d’entre eux prend l’avantage sur les autres. Dans tous les cas de figure, le travail va changer de nature. Demain, humains et robots vont collaborer quand il s’agit de prendre des décisions. Les traits purement humains (intelligence émotionnelle, créativité, persuasion…) vont être valorisés. Après-demain, les systèmes d’intelligence artificielle très perfectionnés pourront même être habilités à prendre des décisions. Les organisations ne pourront pas protéger les jobs qui seront redondants à cause de la technologie mais elles auront le devoir de protéger les personnes en favorisant leur adaptabilité et leur requalification.

 

 

 

 

 

 

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